Législatives: les Verts commencent à désigner leurs candidats
samedi 28 octobre 2006, 16h51
PARIS (AFP) - Les Verts ont commencé à désigner samedi, à huis-clos, leurs 577 candidats "provisoires" aux législatives, qui participeront à la compétition en juin 2007 si les écologistes ne parviennent pas à un accord de désistement réciproque avec le Parti socialiste.
"Nous nous mettons en ordre de bataille", a déclaré Mireille Ferri, membre de la direction en charge des élections, à l'ouverture d'un conseil national inter-régional (CNIR) exceptionnel, réuni ce week-end à Paris.
Tout en espérant y parvenir, elle a rappelé qu'il n'y avait pour le moment aucun accord avec le PS. Actuellement, "nous sommes en situation de nous présenter dans l'ensemble des circonscriptions de façon autonome", a-t-elle souligné.
Elle a insisté néanmoins sur le fait qu'il ne s'agissait que d'"une préfiguration" de ce que les Verts pourraient faire, et de désignations ayant un caractère "éventuellement provisoire".
Le CNIR, parlement du parti (120 membres), va se prononcer au cours du week-end sur les propositions de candidatures présentées par les régions.
Quelques dizaines, pas encore finalisées, le seront lors du prochain CNIR, en décembre, avec pour objectif que les Verts aient, éventuellement, 577 candidats aux législatives.
En cas d'accord avec le PS, la proposition, et les éventuels nouveaux scénarios qu'elle implique, seront soumis à un vote d'une assemblée générale vers la fin février.
En juin, le PS avait proposé 24 circonscriptions au parti écologiste. La proposition ayant été refusée, car insuffisante pour les Verts et très inférieure à leurs demandes, le PS en a récupéré 9. 15 circonscriptions à ce jour sont donc gelées pour les Verts alors que ces derniers en demandent une soixantaine, soit moins qu'en 2002 où ils en avaient obtenu 75.
Mais de ces 75, "il y en avait à peine 15 de gagnables", note Jean-Vincent Placé, président du groupe Verts en Ile-de-France, et qui fait partie des négociateurs du parti. Suite à la débandade de la gauche en 2002, les Verts n'en avaient finalement gagné que 3.
Cette fois-ci, précise-t-il, on en veut moins, pour préparer une campagne autonome aux municipales dans certaines villes, mais "plus de gagnables" pour avoir un groupe à l'Assemblée.