Les écologistes envisagent une "plate-forme commune"

Publié le par Victor

LE MONDE | 11.09.06 | 14h53  •  Mis à jour le 11.09.06 | 14h53
 
Les écologistes ont mené un deuxième essai d'union, samedi 9 et dimanche 10 septembre, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Corinne Lepage, ancienne ministre du gouvernement Juppé, avait invité, lors de l'université d'été de son mouvement Cap 21, l'ensemble des figures de l'écologie politique et associative.

Les discussions n'ont guère avancé. Dominique Voynet (Verts), Nicolas Hulot, producteur de télévision – entre autres d'Ushuaia – et Mme Lepage se sont toutefois mis d'accord pour tenter une "plate-forme commune en dix points" et sur l'éventualité d'assises de l'écologie politique. Sans préciser de date.

Après un premier débat chez les Verts, fin août, qui s'était soldé par un constat de désaccord, les trois ténors, ainsi que plusieurs responsables d'associations, ont débattu de l'"urgence écologiste" et de la meilleure manière de l'inscrire dans la campagne à venir.

La présidente de Cap 21, candidate déclarée, rêve d'"un grand espace écolo-sociétal", une sorte de "troisième force différente", "au centre", capable de rassembler "sans exclusive".

Ses invités ont décliné l'offre. Pour Dominique Voynet, désignée candidate des Verts depuis deux mois, pas question de "masquer les différences" : avec son parti, elle a choisi son camp, celui de la gauche. Dans un entretien au Journal du dimanche du 10 septembre, elle assure que les Verts seront "présents" comme ils l'"ont toujours été" depuis 1974. L'ancienne ministre de Lionel Jospin ne croit pas à une alliance par-delà les clivages gauche-droite. Dimanche à Saint-Denis, elle a répété qu'au second tour, en mai, "le scrutin nous forcera à choisir entre la droite et la gauche".

Quant à Nicolas Hulot, crédité, selon un sondage CSA publié le 7 septembre, de 7 % d'intentions de vote s'il se présentait (contre 1 % respectivement à Mmes Lepage et Voynet), il continue à maintenir l'ambiguïté en expliquant qu'il n'est venu "qu'en tant que [responsable d'une] ONG", sa fondation. "Ma candidature n'est pas à l'ordre du jour", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il voulait uniquement favoriser les rapprochements, seuls à même de permettre "une vraie efficacité politique."

Sylvia Zappi
Article paru dans l'édition du 12.09.06
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